
Dans l'espace intertexte
​
Entre,
Entre dans la danse,
dans mon antre
entre.
​
Entre les non-dits,
dans l’entre-soi,
ça restera entre nous.
Entre toi et moi.
​
Viens je te sers des entre-mets,
du creux de mon ventre.
Même si entre-temps tu passes
ton temps
à saisir l’intér-êt de ce qui te
dépasse.
​
Cet interstice, cet écart.
Car cette île, surréelle
entre il et elle
navigue dans la vacance
de l’espace inter-pelant
dans les temps morts dans,
mordants, dans l’étang
de la préposition -entre-.
Il se passe dans l’espace qui s’espace
dans les temps morts, le silence des mots.
Dans l’inter-dit, l’interdisciplinaire
Dans l’espace intersidéral
transcendant le ciel,
si elle, si elle - lui –
si elle lui ressemble,
elle luit comme les étoiles
qu’il hèle comme les cris
de pinceaux sur les toiles.
Entre une île et un aile.
Au-delà des toiles tissées par la grammaire.
Un grand-maire de grandes-paires
de prépositions articulant
les noms.
L’énoncé.
Les noms c’est... sa cage...
parfois qu’il saccage.
Parce qu’elle..s’accroche.
Dans les prés d’un val,
intervalle des prépositions, « inter » -
vaut moins que tout nom
défini, circonscrit.
Mais dans l’entre se trouve,
l’infini.
Des mots à s’en défaire les oreilles
des noms tant entendus
tendant leurs rêves,
leur tentative,
tant leur projection,
que leur - cage.
Dans l’espace transcendant,
entre eux et moi,
entre elle et il,
entre moi et moi.
​
Entre,
entre dans ma danse,
entre.
Dans mon antre,
mon ventre.
Dans l’intérieur aérien un terrien,
un terrien dans l’espace.
Tu n’es rien sans l’espace,
des silences, des 3 points,
défilant, brodant,
bredouillant les hésitations,
les souffles, la vie,
les plages.
Des plages libres pour respirer
entre
les lignes d’un texte
entre - les lettres
entre- le bruit et l’abri
dans l’entre-deux
dans l’entre-soi,
dans l’inter-rieur
dans l’intertexte,
dans l’interstice se trouve
l’infini.